Euroleague : Présentation du Final Four (Basket Ball)

Le Final Four de l’Euroleague c’est ce soir et dimanche à Madrid. Première demi finale à 18h : Sienne affrontera le Maccabi Tel Aviv, ce match sera suivi du choc entre Vitoria et le CSKA Moscou.

Sienne - Maccabi
Les Italiens de Sienne retrouvent le Final Four après 3 saisons d’attentes. Ils avaient échoués en demi finale en 2003 et 2004, à chaque fois contre une équipe Italienne ( Trevise et Bologne). Le Maccabi n’aura attendu qu’un an avant de retrouver ce stade de la compétition, les Israéliens ont gagner 2 fois l’Euroleague (2004 et 2005) et ont perdu en finale face à Moscou en 2006.

Ces 2 équipes se rencontrent pour la 1ère fois de l’année. Sienne est largement tête du championnat Italien, tout comme le Maccabi dans le faible championnat Israélien.

Le match sera plus important pour Tel Aviv, l’ Euroleague étant la seule vraie compétition à laquelle ils participent ( ils sont champions d’Israël chaque année depuis 1970, sauf en 1993 ). Sienne veut montrer qu’il est à nouveau un grand d’ Europe, les joueurs du Montepaschi dominent le championnat transalpin depuis maintenant 2 ans. Une équipe Italienne n’a pas gagnée l’Euroleague depuis 2001 avec Bologne (emmené par Rigeaudeau et Ginobili ).

Vitoria - CSKA
2 habitués du Final Four ces dernières années : 4ème de suite pour les Espagnols, 6ème pour les Russes. Sur leur 3 participations, les Basques n’ont attend la finale qu’une fois et l’ont perdu (en 2005), ils restent sur 2 éliminations en demi. Les Russes, en 5 finals four, ont gagnés le titre une fois ( 2006 ), ont perdu en finale l’année dernière et se sont fait sortir 3 fois en demi (2003, 2004, 2005 ).

Vitoria aura l’avantage de jouer (presque) à domicile, mais Moscou aura l’avantage psychologique : ils ont montrés qu’ils savaient gagner les matchs importants et surtout ils ont battus 2 fois les Basques cette saison lors de la 1ère phase : 85-76 en novembre et 70-62 en janvier.

Les espagnols ne veulent pas gâcher une nouvelle occasion de gagner le titre Européen, seulement 4ème de la liga ACB à l’approche des playoffs, une nouvelle désillusion pourrait faire très mal au club Basque. Le CSKA jouera pour une 3ème finale en 3 ans. Papaloukas et ses coéquipiers ne connaissent pas la pression, ils veulent reconquérir leur titre perdu l’année dernière face au Pana.

La dernière équipe française à atteindre le Final Four de l’Euroleague est l’ASVEL en 1997

Deux clubs de légende seront opposés dimanche en finale de l’Euroleague. Le CSKA et ses six Final Four consécutifs face au Maccabi qui a déjà soulevé cinq fois la coupe. Retour sur deux matchs qui ont embrasé le palacio de los Deportes de Madrid.

Montepaschi Siena 85 Maccabi Tel-Aviv 92
Début de match canon des Italiens à l’image de leur saison. Ils infligent un 8-0 au Maccabi grâce à un Terrell McIntyre on fire. L’ancien de Gravelines vient de refroidir les fans israéliens qui foutaient un bordel inimaginable jusque là… Stonerook (5 pts - 5 rbds) se jette, provoque des passages en force. Il s’offre même un joli contre sur Vujcic, qui a du mal en ce début de match. Sienne mène 20-8 en fin de premier quart, leurs tifosis sont torses nus.

Le temps d’apercevoir des cheerleaders « hoop babe-esques » Mac Intyre poursuit le carnage (30 pts 6/14 3pts - 5 pds - 4 rbds). Il a déjà 16 points à la mi-temps (13,4 pts/match en moyenne). Le Maccabi force ses actions et se fait prendre comme un bleu de l’autre côté du parquet. A la mi-temps Sienne mène 45-33.

Les Iitaliens compteront jusqu’à 18 points d’avance dans ce match, mais sous l’impulsion de Derrick Sharp (17 pts 3/4 3pts), rentré en jeu dans le 2ème quart, Tel Aviv va peu à peu refaire son retard. La défense est beaucoup plus agressive et la réussite suit dans les tirs primés. A la fin du 3ème, Sienne à déjà perdu 14 ballons (contre 4 pour le Maccabi), et c’est le brésilien Alex Garcia qui ramène son équipe à 3 petits points, à 3 secondes, de la fin du quart-temps : 64-61.

La fin de match sera 100% jaune et bleu. Bluthental (11 pts 3 /5 3 pts 4 rbds 2 ct) égalise à 64 partout, et juste derrière Will “plus Arnold que Willy” Bynum rentre un 3-points. A 7 minutes de la fin, Tel Aviv prend pour la première fois l’avantage. Sharp et Bynum (13 pts - 4 rbds - 7 pds) ont imposé leur rythme sur cette fin de partie et Sienne s’en casse les dents. Un panier bonifié de Thornton (10 pts) ravive l’espoir (74-75), mais derrière, Romain Sato, pourtant excellent hier soir (17 pts -10/10 aux lancers - 11 rbds) rate un lay-up tout cuit. Punition immédiate derrière, Garcia for el triple ! 74-78. Lavrinovic (17 pts) est le seul à ne pas couler côté Sienne. Mais un alley-oop Bynum - Morris (78-83) fait chavirer la salle à 1 min 30 du terme. La messe est dite. Le Maccabi s’impose 92-85 après avoir infligé un 59-40 en 2ème mi-temps à Sienne. Les Israéliens disputeront leur 13ème finale d’Euroleague (ou équivalent).

Homme du match : Alex Garcia (Maccabi) 19 pts (2/4 3pts, 9/10 lf) - 3 rbds

Réactions.
Will Bynum (Maccabi) :
“On a déjà été dans ce genre de situations par le passé (ndlr : perdre de 18 points), donc on savait qu’on était capable de gagner. Il fallait qu’on contrôle le rebond et qu’on fasse la différence sur les contre-attaques. Le discours du coach à la mi-temps, ça a été la clé de cette victoire. Il nous a dit qu’on avait travaillé toute l’année pour ça, et que ce n’était pas le moment de tout laisser tomber. En 1ère mi-temps, on leur a laissé trop de rebonds et de shoots en deuxième chance. On n’arrivait pas à capter des rebonds longs et donc à développer nos contre-attaques. Mais en 2ème mi-temps, on a rentré quelques 3-points d’entrée, on était mieux sur les rebonds défensifs et ça nous a permis de lancer nos contre-attaques.”

Derrick Sharp (Maccabi) :
“On croyait en nous, peu importe le score. On n’allait pas laisser tomber car on sait que le basket c’est des hauts et des bas. Il fallait qu’on continue d’y croire et se mettre à défendre dur.”

TAU Vitoria 79 CSKA Moscou 83.
Un vrai match d’Euroleague pour finir la soirée. Beaucoup de fautes. Enormément de contacts, et une rencontre où aucune des deux équipes ne comptera plus de dix points d’avance. 20-20 à l’issu du premier quart. Pete Mickeal a marqué ses 4 seuls points du match sur un énorme dunk 2 mains et un panier au buzzer des dix premières minutes. Tiago “Ashton Kutcher” Splitter, rentré au milieu du premier quart côté basque, se livre un beau duel avec Smodis (14 pts - 6 rbds). Le pivot brésilien a déjà 10 points à la pause.

En face c’est le meneur J.R Holden qui drive les siens, avec 8 points dans les derniers instants de la première période. + 6 pour TAU. J.R Holden (15 pts 3/4 3 pts) permet à Moscou de rester au contact. Il devient d’ailleurs le 6ème meilleur marqueur de l’histoire du Final Four. Langdon (9 pts) égalise à 43 partout. Andersen, absolument parfait, commence à prendre le dessus dans la raquette. Papaloukas (10 pts 4 rbds) est discret, il rentre au milieu du 1er puis au milieu du 2ème. Mais même sur le banc, le Grec, reconnu avant le match comme l’un des meilleurs joueurs de l’épreuve aux côtés de McAdoo, Kukoc, Divac ou Sabonis, reste actif et encourage les siens. Moscou mène d’un point avant l’entame du dernier quart.

C’est finalement dans la peinture que les Russes vont gagner la bataille. Car en face, Splitter (17 pts) provoque énormément de fautes, mais il est très maladroit aux lancers (7/14). Son inflammation du coude y joue peut-être. Au 5-0 des Basques, les Russes répondent par un 10-0 dont deux drives de Papaloukas. 61-69, puis 68-75 sur une claquette dunk d’Andersen qui semble sceller la victoire du CSKA. Les deux paniers bonifiés des Espagnols en fin de match ne changeront rien. Prigioni termine avec 3 petits points grâce à son dernier shoot à une poignée de secondes de la fin. Le CSKA s’impose 83-79 et espère décrocher un 2ème titre en Euroleague (4 coupes des champions) pour leur 6ème participation consécutive au Final Four.

Homme du match : David Andersen 18 pts (8/ -4 rbds

Réactions.
Ettore Messina (Coach CSKA) :
“Ces deux matches étaient très différents. L’un s’est joué sur les shoots extérieurs, l’autre sur le jeu intérieur. Il y a beaucoup de grandes équipes en Europe, mais c’est vrai que c’est une finale légendaire, comme Boston-Los Angeles dans les années 80. Mais si Tau ou Siena avait atteint la finale, ça aurait été une grande finale aussi. Le Maccabi a beaucoup de bons joueurs. Derrick (ndlr : Sharp) a été très bon ce soir. Bynum a été très bon aussi. Au tour précédent, c’est Bluethenthal qui a détruit Barcelone. On ne sait pas d’où la menace va venir. Mais nous aussi nous avons de bons joueurs, donc ça va être intéressant de voir comment la partie se déroule.“